Admirez avec moi ce beau cortège qui traverse l’océan,
Ils sont vêtus d’une même parure où se marient le noir et le blanc ;
Ce sont des orques admirables parties pour une tournée de chasse ;
Ces prédateurs font régner la terreur car ils sont voraces.
Les voilà autour d’une mère baleine qui cajole son petit...
Alors commence une poursuite qui excite leur appétit.
Les distinguées de la bande s’appliquent à écarter les deux,
Puis, ils attaquent le jeune sans défense en lui crevant les yeux.
Ensemble, ils lui dévorent la tête et abandonnent les restes,
Se retirent, heureux d’avoir satisfait leur passion funeste.
Quand la mère retrouvera ce qui reste de son idylle,
Elle versera des torrents de larmes imperceptibles.
Si son angoisse se mesure à sa taille, quelles crampes d’entrailles!
Si sa douleur est comme son amour, quelle grande douleur !
La nature du péché se définit surtout par une cruauté inouïe,
Exercée par ceux qui oppriment pour satisfaire leur appétit.
Voyez ces crocodiles qui transforment la rivière en charnier,
Pour stocker les cadavres des pauvres buffles aventuriers.
Depuis la chute en Eden plusieurs espèces sont terrifiantes,
Mais la race humaine les surpasse par la cruauté de ses sciences.
Les violences d’hier nous parlent des missiles de demain,
Où Harmaguédon révèlera le pouvoir destructeur des humains.
Le père aimant révélé par le Fils affectueux et innocent,
Hypersensible à la douleur que subissent ses enfants,
Sans doute, de son trône, verse des torrents de larmes,
A la vue des atrocités terrestres dont souffrent les âmes.
Le Sauveur bienveillant, avec indignation et angoisses,
Fixe les yeux sur la création devenue un astre en pillage.
Le Saint Esprit console en pleurant de nombreuses victimes,
De cette tragédie où des profiteurs s’enrichissent par le crime.
Les anges angoissés, filment les œuvres cruelles et secrètes,
Clichés des sacs, scellés dans les dossiers du jugement éternel.
Car Dieu (à la fin) amènera toute oeuvre en jugement
Au sujet de tout ce qui est caché, soit bien, soit mal.
Les orques qui se nourrissent en dévorant leurs victimes,
Portent des blessures mortelles aux cétacés, mères de l’abîme.
Dans sa nouvelle et cynique stratégie pour angoisser le Créateur,
Le malin tire une jouissance en opprimant les moissonneurs.
Les esclaves recevaient trois repas et les soins du corps…
Les chiens de garde ont la nourriture à satiété dans leur bol ;
Le serviteur qui ne reçoit pas un verre d’eau, est un laïc bénévole.
Ses enfants affamés se perdent, sa femme effarée l’abandonne,
Il travaille dans la grande tribulation où l’on ne partage pas.
Il oeuvrera dans la famine et la disette jusqu'à son trépas.
Car la justice libérale trébuche sur la place publique,
Et la droiture sociale ne peut s’approcher. (Esa 59)
La charité légale du plus grand nombre s’est refroidie.
Une des raisons pour lesquelles, il y a des temps difficiles.
Le récepteur gourou multiplie à l’infini le bénéfice qu’il perçoit…
Se remplir les poches, c’est de l’enfer la meilleure des lois.
Le dieu des gagnants sera une lumière changée en ténèbres,
Et la joie des orques se changera en tristesse funèbre.
Le nombre total des victimes sera publié dans l’univers,
Les cellules familiales désintégrées rediront leur calvaire,
De dévoués serviteurs abandonnés feront connaître leur misère,
Les comptables célestes publieront les sales chiffres d’affaires.
L’exercice de la justice consolera les êtres terrestres et célestes ;
Ainsi parle l’Eternel : Si vous n’écoutez pas, je pleurerai en secret,
A cause de votre orgueil mes yeux fondront en larmes.
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