De riches propriétaires allouèrent deux navires de croisières.
Ce voyage englobait la visite des pays de la terre.
Les départs étant opposés, les trajets différenciaient,
Mais le but qui est la découverte du monde demeurait.
Alors qu’un des navires voguait sur une mer démontée,
Un des hommes d’équipage, par une vague fut projeté…
Aux cris des autres, le capitaine retourna sur les lieux.
Les passagers alertés, de là haut le cherchaient des yeux.
Des bouées, des cordes et des échelles lui ont été lancées ;
Des maîtres nageurs se jetèrent dans l’abîme tourmentée.
Tous les croyants crièrent vers leur Dieu : Seigneur sauve !
Après mille efforts et difficultés, il eut la vie sauve.
Des larmes de joie jaillirent, les sauveteurs furent acclamés
Le miraculé a été porté par ses coéquipiers.
Le chef cuisinier apporta des caisses de vin mousseux.
Les réjouissances et les cris de joies réjouirent les cieux.
Un nègre en péril est sauvé, toutes les vies sont précieuses ;
Le capitaine joyeux quitta cette zone aux vagues monstrueuses.
Sur ce navire, la vie était agréable et les hommes frères.
Le péril de l’un les affectait comme les fils d’un même père.
De retour après ce long voyage, l’équipage fut gradué.
Une fête de plusieurs jours, en leur honneur, fut célébrée.
Les bébés qui naquirent à bord reçurent des gâteries.
Les familles à nouveau réunies célébrèrent leur patrie.
Sur l’autre navire de retour après le tour du monde,
Se trouvait un reste de voyageurs, un petit nombre.
Le fier capitaine et son équipage furent menottés ;
Parce que le cadavre d’un pauvre nègre avait été jeté,
En pâture aux dents de la mer, à la faveur des ombres.
Les impitoyables matelots eurent tous à répondre
De leur participation au comité d’exclusion.
La justice suprême examina les mobiles de l’action.
Des riches indignés qui quittèrent le navire à chaque port
Eurent à témoigner contre le chef du personnel de bord.
Un brouillard mortuaire a noirci ces hommes de confiance.
Le jeu qui semblait amusant est devenu terrifiant…
Bien que noir et détesté, c’était le corps d’un être humain ;
Or, les lois universelles ne sont pas conçues en vain.
Les juges sont les adversaires de ceux qui méprisent les morts.
A la justice, le droit de punir les malfaiteurs sans vergogne…
Les pirates qui, au nom de leur butin, précipitent les morts,
Les malades et les estropiés, les jetant par dessus bord. (1)
Le Fils de Dieu, depuis l’Eden s’est jeté dans l’abîme
Pour ramener sur son navire ceux qui étaient des victimes.
Sur terre, il remettait à Dieu le Père, tout jugement.
Ne formait pas avec ses hommes, un comité d’exclusion.
Mais, était le berger qui laisse son troupeau sur la montagne,
Et va chercher sa brebis dans les falaises de la campagne. (2)
Le vrai Médecin cherche à redonner la vie aux mourants.
Le Maître nageur s’active pour ranimer l’être inconscient.
Mais l’inquisiteur ordonne l’euthanasie des dissidents. (3)
0 homme, qui que tu sois, toi qui juges, tu es inexcusable ;
Car, en jugeant les autres, tu te condamnes toi même,
Puisque toi qui juges, tu fais les mêmes choses. (4)
Qui es-tu, toi qui juges un serviteur d’autrui ?
S’il se tient debout ou s’il tombe, cela regarde son maître. (5)
Si Dieu avait radié Adam et Eve, où serions nous ?
(1) Mt 18. 21-35 ; (2) Mt 18. 10-14 ; (3) Ap 18. 24 ; (4) Rm 2. 1- 11 ; (5) Rm. 14. 4 ; (6) Mt 7. 15- 20
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