Y a-t-il un spectacle plus barbare, parmi ceux de l’antiquité,
Que celui des hommes, identiques aux montres sans humanité.
Ils reviennent de la guerre chargés de butin, armés jusqu’aux dents,
Ils se réjouissent de faire des milliers de prisonniers, femmes et enfants.
Tous enchainés, ces misérables titubent, ne peuvent plus avancer ;
Celui qui défaille et tombe est exécuté, détaché et abandonné.
Nul n’a jamais imaginé que des hommes soient capables de parvenir
A un tel degré de cruauté, faisant régner la violence, pour s’enrichir.
Devenus pour la croissance du royaume, des héros de la cupidité,
Ils présentent à leur majesté, le butin volé et les vaincus exténués :
« Voici l’argent, et ceux que nous offrons au Roi pour la main d’œuvre ».
Sa majesté le monstre dit : « Nourrissez-les, ils ne survivront pas au jeûne.
Désormais ils seront nourris trois fois le jour, car ils seront tous utiles.
Répartis dans mon royaume, par le fouet ils apprendront à servir ».
Dieu, en créant l’homme n’avait pas soupçonné un si grand mal.
Le diable se venge de Christ qu’il retrouve dans la nature originale,
Des pauvres qui ne conçoivent pas la violence, la méchanceté et la guerre.
« Malheur à la terre, car le diable est descendu, animé d’une grande colère ».
Quand sont tombées les chaînes par les lumières du christianisme,
Les intelligences ont institué le dévouement au service de l’égoïsme,
Des serviteurs religieux sont traités plus cruellement que des esclaves.
Ce sont des nommés « laïcs » qui s’engagent dans le service des braves.
Ils font de leur carrière une vocation pour la conquête des âmes.
Nuit et jour consacrés à une œuvre qui semble exempte de blâme,
Ils acceptent d’être « bénévoles », titre attribué par le capitalisme,
Aux esclaves volontaires qui œuvrent par la foi dans le paupérisme.
Ils colportent, sèment et moissonnent, mais ne reçoivent pas un pain,
Rien n’est prévu pour leur famille, ils n’ont point de part au butin.
Jésus sur la croix n’avait peut-être pas soupçonné une telle cruauté,
Son sacrifice exemplaire et son enseignement confiés à l’humanité,
Sont des valeurs par lesquelles, on pille les ressources des nations.
Quel drame ! Des âmes éloquentes, enrobées de salaires en séquestration.
« Saches que dans les derniers jours, il y aura des temps difficiles,
Car les hommes seront amis de l’argent », fiers de leurs possessions futiles.
Mais, l’Eternel est en haut, il remplira Sion de justice et de droiture.
« Le royaume de Dieu sera semblable à un propriétaire de vigne,
Qui sortira du matin au soir pour embaucher des ouvriers pour sa vigne ».
Plus de laïcs, plus de bénévoles, tous recevront un denier pour salaire.
« Malheur à celui qui exploite diacres et bénévoles, sans leur donner de salaire »,
Le butin total de l’oppression, consigné au ciel, avilira son image. (Ap 18 : 5)
La justice alors, dénoncera le favoritisme, moteurs de l’esclavage.
Augmenter leur patrimoine, tel était l’objectif des grands du führer.
Etait-ce l’idéologie de leurs prisonniers squelettiques, jadis prospères ?
Quand Israël en exil s’est affranchit des exigences des Alliances,
Deutéronome vingt huit a concrétisé les sentences de la désobéissance.
Le moule qui transforme le gestionnaire croyant, en maître esclavagiste,
C’est l’argent qui s’ajoute à l’argent, entre les mains des opportunistes.
Par une générosité collective le peuple répond aux appels de détresse,
Mais les misérables ne reçoivent d’Ananias et de Saphira qu’un infime reste. (Act 5)
Seuls les logiciels célestes peuvent publier les profits immortels.
Pourtant, l’appât du gain règnera jusqu’à ce que se lève, le Chef Michaël, (Dan 12 : 1)
Les cieux publieront sa justice et chaque peine méritera son salaire.
Des avions rapporteront des sacs d’aumône, mais contre la misère,
Car des sources d’eau sortiront de la solitude et arroseront le désert.
Le boiteux sautera comme un cerf, et la langue muette éclatera de joie.
Les rachetés de l’Eternel retourneront, ils iront à Sion avec chants de triomphe
Une joie éternelle couronnera leur tête, L’allégresse et la joie s’approcheront,
La cupidité, la douleur et les gémissements s’enfuiront. (Esaïe 35)
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