J’ai vu sur Internet des photos contrastant la prospérité des peuples aisés,
En rapport avec la profonde misère et les tourments des peuples défavorisés.
Ce spectacle éveilla en moi, réflexions, interrogations et indignation :
Si la vie réelle de Jésus y figurait, serait il parmi les rebus de ces nations ?
Etant un chercheur biblique, je crois à la création d’un monde nouveau,
Où les êtres auront l’abondance, comme tous les herbivores d’un troupeau. (Esa 65 : 17)
Mais ici-bas, n’y aurait il pas un religieux sensible à ce profond désespoir ?
Ou un sensé qui ferait de cette œuvre de bienfaisance son premier devoir ?
Suis-je un missionnaire qui exploite ces misères parce que ça me rapporte gros ?
Ma religion, a-t-elle fait de moi un extracteur éloquent qui dépouille les dévots ?
Si j’étais un responsable des transferts de fonds, serais- je capable de transparence ?
Les chiffres reçus parviendraient-ils à destination avec une intégrité de conscience ?
Une nouvelle créature en Christ, est elle capable de frauder comme un vorace ?
Vont-ils tous mourir de faim parce que je suis un missionnaire cupide et rapace ?
Ma théologie envers les pauvres, est-elle favorable aux transferts de fonds ?
L’absence de confiance que j’inspire, privera t elle de vivres ces moribonds ?
Ais-je raison de croire en un « Jésus-Christ » qui dépouille les croyants affamés,
Qui pille les maigres ressources de ces territoires où périssent des défavorisés,
Afin d’engraisser les riches qui voyagent d’un pays à l’autre en première classe,
Sur des régions où les enfants meurent et les aînés rentrent bredouille de la chasse ?
Si Dieu comptait sur sa Parole pour former une nouvelle création de saints croyants,
Afin de compenser l’absence de politique sociale en faveur de ses pauvres enfants,
Quelle sera sa réaction devant le travail des logiciels célestes de comptabilité,
Qui totalisent : iniquités, gains, profits, acquisitions illégales, famine et mortalité,
Dégénérescence mentale, règne de l’immoralité, désespoir des chercheurs de salut,
Confusion entre les « dieux » avides des religieux, tous habilités à exploiter les perdus ?
Si chaque soupir, chaque larme, chaque gémissement qui sort de l’âme des mourants,
Déchirent l’espace comme une fusée qui fonce vers le trône du Tout Puissant…
Il y a à craindre que le Créateur, dans sa souffrance ne reste pas longtemps sourd…
A la vue de ses enfants squelettiques, il préparera les ruines qui précèdent son retour,
Composera son vin plein de mélange et la fera boire à ses cupides adversaires, (Ap 19 :15)
Qui auront retenu dans des coffres le pain, droit des pauvres, qui leur était nécessaire.
Après un incendie de palais, on voyait le corps des riches ayant un sourire de chacal,
Tous calcinés, on dirait qu’ils riaient de ne pouvoir quitter la pièce sécurisée du capital.
A la résurrection, ils auront les chiffres d’affaires, comme un cadavre puant fixé sur le dos ;
Car il y aura un jugement pour les justes et les injustes qui imposaient des fardeaux :
Contrats de travail inhumains, oppressifs, licenciements abusifs, menaces d’exclusion,
Esclavage moderne, salaires inexistants, rentabilité au Nom de Jésus, de toute vocation…
C’est très grave de tirer profit du patrimoine céleste et des Noms sacrés de la Divinité,
Afin de parvenir aux mêmes objectifs que les anges déchus qui épargnent par cupidité…
Aujourd’hui ! Si je me considère comme une nouvelle créature, Que dois-je faire ?
Je peux pratiquer ce que Dieu propose : deux dixièmes de toute valeur pour l’œuvre sociale: Prémices et aumône.
Je peux m’unir aux amis croyants pour donner aux affamés une une offrande de prémices et une aumône légale ;
C’est la justice et la droiture qui distinguaient Abraham des loups- garous de la terre ; (Gen 18: 19)
C’est la miséricorde, mot, dont la racine veut dire soutient accordé à ceux qui sont dans la misère ;
C’est le bouclier qui protégeait David contre Saül et ses six milles soldats bien armés ;
C’est l’armure invisible de Daniel, jeté deux fois dans la fosse aux lions affamés ; (Tob, Daniel)
C’est une générosité perpétuelle que pratiquait Saint Paul, le géant de la foi ; (2 Cor 8 ; 9)
C’est un des vêtements de fin lin que Dieu destine aux débonnaires qui croient ; (Ap 19 :8)
C’est le vêtement de Job, habillé mais éprouvé par les méchants démons de l’enfer ; (Job 29 :14)
C’est la pratique perpétuelle de la justice et l’équité que propose Dieu à son peuple prospère ;
C’est le bien recommandé par le prophète Esaïe à Israël, peuple jadis condamné ; (Esa 58)
C’est la gloire du Fils unique, venu du père, gloire que nous avons contemplé ; (Jean 1 :14)
C’est le bras de l’intégrité qui est le respect du droit prescrit en faveur des affamés.
Cette pratique diminuerait les gémissements des éprouvés qui s’élèvent vers Dieu.
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