Un Roi juste et pacifique, se voyant menacé avec son peuple
Par un empereur tyrannique qui semait partout la terreur,
Ouvrit son arsenal et remit à son armée de réservistes,
Des armes pour le jour où l’agresseur viendrait à l’improviste.
Les années passaient et l’envahisseur tardait à attaquer,
Car il étudiait comment combattre avec ruse et subtilité.
Ils envoyèrent de riches prostituées pour acheter ces armes.
Les militaires éméchés cédaient tout sans craindre le blâme.
Craignant une perquisition ils placèrent leurs pactoles dans des banques,
Sans savoir que le Roi avait un contrôle permanant des comptes.
Quand commença le siège de la ville, plusieurs militaires étaient riches,
Mais ne possédaient aucune arme pour défendre leur patrie.
Le roi, dans une confusion, institua une cour pour juger les coupables.
Son laboratoire passait toutes acquisitions à l’expertise des comptables.
Chaque dépôt devait être justifié par la nature des opérations.
Des chefs militaires devinrent des accusés dans une grande désolation.
Séduits par l’argent des prostituées, ils sacrifièrent armes et munitions.
Les banques transmettaient à la cour les comptes garnis des militaires,
Des plus petites sommes aux plus grosses, provenant des lances roquettes.
Une heure devant ce tribunal est une des épreuves les plus terrifiantes,
Où des juges impitoyables révèlent la gravité des actes malveillants.
Accusés de haute trahison pour une monnaie qui a depuis, perdu sa valeur !
La mort même semblait préférable à cette honte envenimée de terreur.
Il est écrit : Craignez Dieu et donnez lui gloire, car l’heure de son jugement
Est venue ; Dieu amènera toute oeuvre en jugement,
Au sujet de tout ce qui est caché, soit bien, soit mal.
Depuis plusieurs millénaires, Dieu a ouvert son arsenal,
Il a remis des armes à ceux qui devraient défendre l’Alliance perpétuelle,
En montrant aux pécheurs les voies de l’obéissance pour la vie éternelle.
Les écrits des prophètes et Apôtres constituent l’arsenal céleste.
Placé entre nos mains, quel usage en fait le peuple dit « du reste » ?
Quelle terrifiante éventualité ! L’analyse des acquisitions bancaires,
Produites par la commercialisation des saintes valeurs littéraires.
Les promesses utilisées comme appâts pour séduire l’intelligence…
L’éloquence par laquelle on passe les lois et préceptes sous silence.
La manipulation intéressée des écritures hors de la Sainte Alliance…
Le choix de ce qui plaît à l’humain et hypnotise sa conscience.
Le mensonge intéressé par lequel on édifie une étonnante prospérité,
Au détriment des familles avilies et éprouvées par la pauvreté…
Les nombreux voyages réalisés avec le trop plein de l’iniquité,
Le culte du moi, nourri et développé par l’encensement des exaltés…
Supposons la prière d’un ange adressée à Jésus qui a pitié des démons:
Seigneur ! Envoies-nous dans les coffres où se cache le pognon
L’argent des cartels, des industries et le sang des fidèles coaguleront,
Jusqu’à ce que les misérables rendent l’âme dans la famine !
Et Dieu comprendra que les plus religieux sont pusillanimes.
Par le mépris des prémices, ils ne seront pas du nombre des 144000 ;
Par le reniement de la droiture sociale, ils seront cruels et répréhensibles.
Au jugement dernier, les anges ne seront pas les seuls coupables à la barre.
Ainsi parle l’Eternel : Je connais tes œuvres, Je sais que tu n’es ni froid ni bouillant.
Puisses-tu être froid ou bouillant ? Parce que tu dis : Je suis riche,
Je me suis enrichi, et je n’ai besoin de rien, et parce que tu ne sais pas que tu es malheureux,
Misérable, pauvre, aveugle et nu. Moi, je reprends et je châtie tous ceux que j’aime.
Aie donc du zèle et repends-toi. Dans toute valeur injuste il y a deux iniquités.
Ton compte dépôt obtenu par épargne du droit prescrit causera ta future nudité.
Celui qui vaincra, je le ferai asseoir avec moi sur mon trône,
Comme moi j’ai vaincu et me suis assis avec mon Père sur son trône.
Que celui qui a des oreilles entende ce que l’Esprit dit aux églises.
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