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Nos ancêtres cherchaient Dieu dans la perfection visuelle.
Soumis aux esprits, ils s’adonnaient à plusieurs rituels,
D’après leur perception, le diable serait un affreux macaque,
Mais Dieu, par contre, une perfection, une beauté de la face.
Lorsqu’ils ont été vendus et transportés en bateaux,
Nus dans des cales infectes, sans nourriture et sans eau,
Ils ont découvert des dieux armés, tous monstrueux,
Parfaits en beauté, vêtus mais sanguinaires et furieux.
Arrivés au port, survivants parmi les morts , lassés,
Ils voyaient des nobles vêtus, tendre des liasses épinglées,
Remplissant des sacs avec ces billets mystérieux,
Se disputant pour l’acquisition de ces malheureux.
Toutes ces affreuses cruautés se déroulaient autour des liasses.
La vie humaine est une marchandise pour les rapaces.
Des êtres magnifiques, créés à l’image du bon Dieu,
En présence de l’argent, deviennent des monstres religieux.
Leur passion pour la monnaie leur donne des vies à détruire,
Réduisant leurs subordonnés en machines à produire.
Toutes les voies sont utilisées pour le transport des sacs.
Sans cette idole, l’enfer n’existerait pas pour ces races.
Comment une liasse, valeur sans charme, souvent sale et froissée,
Peut-elle à ce point, transformer des créatures sensées,
En monstre masqués, gardant une apparence angélique,
Mais insensible à toute douleur humaine et physique ?
Par quelle super puissance une liasse sans âme, parvient-elle
A se multiplier par la vente des valeurs éternelles ?
Comment le Nom de Dieu s’associe-il à sa croissance ?
Et la foi, un terreau qui multiplie son existence ?
Si une liasse était une des mille créations divines,
Elle fleurirait dans les champs comme fruit naturel des centimes.
Mais Dieu crée la vie. Les liasses la dévorent dès l’embryon,
Par le génie des esprits qui enrobent les possessions.
Si des millions de croyants ne pratiquent pas l’aumône légale
C’est que l’envoûtement des possessions est sans rivale.
Celui qui vaincra en Christ cette puissance universelle,
L’aura affrontée comme un ennemi attaqué en duel.
La prédication qui fait extraire des sacs de la famine,
Et des liasses d’un pays pauvres est une fausse doctrine. (1)
Le Christ qui s’est fait pauvre, serait-il aujourd’hui pilote,
Transportant par LAtécoère le trésor de la Madone ?
La gloire du Créateur voilée par l’accumulation des centimes,
Resplendira quand ils seront une arme contre la famine.
« Tes ténèbres spirituelles seront comme l’éclat du midi, » (2)
Quand tu donneras le dixième de ton pain aux démunis.
Dieu cherche des réparateurs de brèche pour restaurer
Les ruines de la sainte loi prescrite en faveur des pillés. (3)
Si l’absence de droiture produit des ossements desséchés, (4)
La libéralité légale redonnera la victoire sur le péché.
Si la vérité populaire rapporte une pyramide de pièces,
C’est par la folie d’une gestion qui s’oppose à la sagesse.
Une créature est nouvelle si elle maîtrise la monnaie, (5)
Et ne bâtit pas son caractère sur un fondement bancaire.
La vérité authentique libère l’âme du charme financier.
Sans valise, le Christ fera passer les siens dans l’éternité. (6)
Si le feu tord le métal, l’argent façonne les agents du mal. (7)
L’enfer fabriqué pour les autres sera leur destinée infernale.
Le ciel s’ouvrira devant ceux qui sont façonnés par Jésus Christ.
(1) Jb 24 ; Mt 23. 14 ; (2) Es 58. 7-10 ; (3) Es 58. 12 ; (4) Ez 37. 1-14 ; (5) Ap 3. 1-6 ; (6) Ap 22.11 -21 ; (7) 1 Tm 6. 6- 21
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