Par stratégie, des guerriers étudièrent les lois juives.
En cherchant dans les rouleaux écrits par Moïse,
Ils trouvèrent comment les vaincre en interdisant l’obéissance,
Ce qui rendit odieuses les générations de la Sainte Alliance.
Pourtant,un des chefs trouva dans la loi le secret de la vie ;
Comment plaire à Dieu sans louange ni cérémonie.
Corneille était un centenier Romain détesté des religieux ; (1)
Cette race prétendait être la seule élue de Dieu ;
Mais, quand par convention on écarte la loi des prémices
C’est renier l’héritage d’Abraham qui s’obtient par la justice. (2)
Quand on déplace les bornes en méconnaissant l’aumône,
Cette gestion attirent les malédictions du Deutéronome. (3)
Pour ce Romain, ces célestes lumières étaient précieuses ;
Des lois de bienfaisance qui attirent la faveur des cieux.
Alors, de son salaire il réservait une légale droiture, (4)
Pour soutenir les pauvres, victimes de la conjoncture.
Il ne cherchait pas à séduire Dieu par des louanges,
Ne se pavanait pas en se faisant passer pour un ange ;
Mais, de sa libéralité il nourrissait les juifs affamés.
Renié sur terre il fut l’élu du ciel par sa libéralité.
Agréable aux yeux de celui qui juge les hommes,
L’ange lui dit : « Dieu s’est souvenu de tes aumônes ; (5)
Il a entendu tes prières. Il te sauvera toi et ta maison « ;
Vous serez mis à part pour le jour du « grand pardon ».
Croyants de la fin des temps, amis de l’argent ! (6)
Voyez tous ces misérables qui périssent faute d’aliments,
Des pauvres qui soupirent après votre légale libéralité.
Ce sont vos frères quel que soit leur nationalité.
Sur le grand trône parviennent les comptes de l’humanité.
Les banques disent : « Nous sommes comblées par leur cupidité ».
Le stockage de l’équité cause la mort des misérables ;
La famine est parfois le fruit d’une gestion déplorable. (7)
Donnons l’aumône aux défavorisés qui ont faim ;
Dieu leur a consacré le dixième de tous les biens.
Méconnaître ce droit, c’est perpétuer les erreurs d’Israël.
Le consommer, il endurcit notre nature déjà cruelle ;
L’ignorer secrètement, c’est opter pour le règne de l’iniquité.
Le méchant est le cupide qui gère sans libéralité.
Supprimer ce droit, c’est faire couler le sang des misérables ; (8)
Le stocker égoïstement, il constitue un avantage abominable ;
Une souillure sociale qui augmente les gémissements des pauvres ;
Cause de la grande tribulation dont l’appât du gain est l’opprobre.
Pour la race humaine, Dieu donne les ressources de la création,
Et garantit la vie à ceux qui partagent par abnégation.
Plusieurs des enfants d’Abraham cherchaient la faveur divine,
Dans les pratiques cérémonielles acceptées comme doctrines.
Mais Dieu ne peut être séduit par la pompe religieuse,
Doux refuge de la conscience et paradis des âmes trompeuses.
Corneille représente l’homme politique qui soulage la pauvreté,
En contraste avec les religieux qui vénèrent la fausse prospérité.
Ceux qui reviennent de la mine d’or avec les plus gros sacs,
Tombent dans le piège fatal signalé par l‘apôtre Jacques. (9)
Le Père céleste accordera à ceux qui ont cru, une couronne,
Si leurs prières et louanges ont été accompagnées d’aumônes.
Afin d’être reçu par le Sauveur de Corneille, choisissons la vie.
La vraie piété attestée par la justice et l’aumône, c’est la vie. (10)
(1) Ac 10 ; (2) Dt 26. 1-11 ; (3) Dt 27. 19 ; (4) Dt 26. 12-19 ; (5) Ac 10. 31 ; (6) 2 Tm 3 ; (7) Ha 2 ; (8) Es 59 ;
(9) Jac. 5 ; (10) Mt 6.1-4
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